Synthèse (cartes et graphiques)
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Mois par mois
Mars
À l'instar de février, le mois de mars a débuté avec un temps très agité. Des perturbations actives et parfois tempétueusesse sont succédé sur une grande partie du pays, épargnant toutefois le Sud-Est. À partir du 20, les conditions anticycloniques ont dominéjusqu'à la fin du mois favorisant un bel ensoleillement sur la plupart des régions.La sécheresse des sols superficiels déjà présente du Nord-Est au Massif central s'est étendue au sud de la France.
Généralement très douces jusqu'au 17, les températures ont ensuite été plus contrastées avec parfois de fortes amplitudes thermiques entre les minimales et les maximales. Sur le sud du pays, les températures souvent très fraîches la nuit, ont grimpé en journée à la faveur d'un bel ensoleillement. Sur la moitié nord en revanche où les nuages ont dominé, les minimales ont été le plus souvent supérieures aux normales. De l'Alsace et de la Lorraine au pourtour méditerranéen, les maximales ont été généralement 2 à 3 °C au-dessus des valeurs saisonnières. Sur le mois et sur le pays, la température moyenne de 10,1 °C a été supérieure à la normale de 1,4 °C.
La pluviométrie a été géographiquement très contrastée. Suite à la succession de passages perturbés souvent actifs jusqu'au 18, les précipitations ont été souvent conformes à la saison sur le nord du pays, voire localement excédentaires des Hauts-de-France au Centre-Val de Loire et au Grand-Est ainsi que sur le Jura. Toutefois, elles ont été déficitaires de plus de 30 % sur la Bretagne. Sur les régions méridionales, les pluies ont été peu fréquentes et peu abondantes, voire quasi absentes sur le pourtour méditerranéen et le sud de la Corse. Le déficit souvent compris entre 40 et 70 % au sud de la Garonne, a dépassé 80 % du Roussillon à la Côte d'Azur et sur la majeure partie de l'île de Beauté.Ainsi, à Arles (Bouches-du-Rhône) et à Nice (Alpes-Maritimes), il n'est pas tombé une goutte d'eau durant le mois de mars. En moyenne sur la France et sur le mois, le déficit pluviométrique a été proche de 20 %.
Le soleila été généreux sur la majeure partie du pays.Il a été quasi omniprésent sur une grande moitié sud et le flanc est après le 20. L'ensoleillement, conforme à la saison de la Haute-Normandie au Nord – Pas-de-Calais, a été excédentaire sur le reste de l'Hexagone, généralement de 20 à 30 %. L'excédent a souvent dépassé 30 % sur le nord de la Bretagne, l'Alsace, du val de Loire au Pays basque ainsi que sur l'extrême sud-est et la Corse. Il a même atteint 50 % à Solenzara (Haute-Corse) avec 283 heures de soleil. En revanche, suite à des passages nuageux plus nombreux, l'ensoleillement a été localement déficitaire de plus de 10 % sur le Nord-Ouest avec seulement 103 heures à Rouen (Seine-Maritime).
Avril
Avril 2019 a été marqué pardes conditions météorologiques très changeantes. Durant la première quinzaine, le temps a été assez frais et perturbé sur une grande partie de la France. En tout début de mois, il a neigé sur les massifs et jusqu'en plaine sur le flanc est les 3 et 4. Après le 15, le temps a été plus contrasté entre le Nord et le Sud. Des conditions anticycloniques se sont installées sur la moitié nord du paysjusqu'au 22 avec des températures quasi estivales tandis que le Sud est resté sous l'influence de remontées méditerranéennes parfois intenses et orageuses. En fin de mois, des perturbations se sont succédé sur l'ensemble du pays accompagnées d'une chute des températures et du retour de la neige sur les massifs avant de laisser place à une accalmie très temporaire le 30.
Douceur et fraîcheur ont alterné tout au long du mois. Les températures ont été nettement inférieures à la normale du 3 au 5 puis les 13 et 14 sur la majeure partie du pays avec de nombreuses gelées au petit matin. Après une période de douceur du 15 au 25, le mercure a de nouveau chuté en dessous des valeurs de saison. Du 18 au 23, les maximales ont été plus de 4 °C au-dessus de la normale sur la moitié nord de l'Hexagone.En moyenne, sur le Nord-Ouest, les températures ont été par endroits plus de 1 °C au-dessus de la normale tandis que sur le pourtour méditerranéen et le piémont pyrénéen, elles ont été à peine de saison. Sur le mois et sur le pays, la température moyenne de 11,7 °C a été supérieure à la normale de 0,6 °C.
La pluviométrie a été en moyenne sur la France et sur le mois conforme à la normale mais géographiquement très contrastée. Ainsi, les précipitations ont été globalement déficitaires de la frontière belge à la Normandie et à l'ouest de l'Auvergne ainsi que plus localement sur les Pyrénées-Atlantiques, de l'Ariège à l'Hérault, sur le nord des Alpes et l'est de la Corse. Le déficit, souvent supérieur à 30 %, a parfois dépassé 50 %, notamment en Île-de-France, sur le sud du Centre-Val de Loire, dans l'Aude et en Corse-du-Sud. En revanche, les pluies ont souvent été excédentaires de plus de 30 % en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Aquitaine, en Alsace, du nord de l'Hérault aux Cévennes et plus ponctuellement sur les côtes du Roussillon et le sud-ouest de la Corse. Sur les Alpes-Maritimes, avec un cumul mensuel moyen supérieur à 180 mm, l'excédent a dépassé 70 %.
Le soleil a brillégénéreusementsur le nord-ouest de l'Hexagone et l'est de la Corse. L'excédent qui a dépassé 10 % de la frontière belge aux Pays de la Loire ainsi que sur la côte orientale de l'île de Beauté a atteint 20 à 30 % de la Normandie au Bassin parisien. L'ensoleillement a été plus conforme à la saison sur le reste du pays, excepté au sud de la Garonne où le déficit a souvent dépassé 10 % suite à de fréquents passages nuageux. On a ainsi enregistré 223 heures de soleil à Caen (Calvados)mais 211 heures à Nice (Alpes-Maritimes) et seulement 144 heures à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Mai
Les passages perturbés ont été fréquents du Sud-Ouest aux Ardennes ainsi que près des frontières de l'Est et sur la Corse. Ils se sont accompagnés de pluies localement intenses, notamment près des Pyrénées, sur l'Île-de-France et l'île de Beauté et de plusieurs épisodes de neige tardive sur les massifs jusqu'en fin de mois. Les conditions anticycloniques ne se sont jamais installées plus de 3 jours consécutifs.
Les températures sont restées le plus souvent inférieures aux normales. Des gelées tardives exceptionnelles se sont produites lors d'un pic de fraîcheur du 4 au 7 et des records de températures minimales basses ont été enregistrés. Le mois de mai, globalement très frais, s'est achevé avec des températures estivales le 31. En moyenne, du Sud-Ouest au Nord-Est, près des Alpes et en Corse, les températures ont été 1 à 3 °C en dessous des normales. Elles ont été plus conformes à la saison du Languedoc-Roussillon au delta du Rhône, sur un petit quart nord-ouest et près des côtes de la Manche orientale. Sur le mois et sur le pays, la température moyenne de 13,9 °C a été inférieure à la normale de 1,1 °C.
La pluviométrie a été déficitaire sur une grande partie de l'Hexagone, généralement de 20 à 50 %. Le déficit a même dépassé 60 % sur le Dijonnais, du Pays de Caux à l'intérieur du Pas-de-Calais, dans le centre de l'Auvergne, ainsi que de la moyenne vallée du Rhône à la Provence. En revanche, les cumuls de pluies ont été excédentaires de 20 à 50 % du nord de l'Eure-et-Loir au nord-ouest de la Lorraine, sur le nord des Alpes, ainsi que l'intérieur de l'Aude aux Pyrénées-Atlantiques. En Corse, la pluviométrie a atteint 1,5 à localement 3 fois la normale sur la majeure partie de l'île. En moyenne sur le mois et sur le pays, le déficit a été proche de 20 %.
L'ensoleillement a été globalement conforme à la normale sur la majeure partie du pays. Le soleil a été un peu plus généreux le long des côtes de la Manche, sur le piémont pyrénéen ainsi que du Pays nantais à la Vendée avec un excédent compris entre 10 et 20 %. En revanche, le déficit a dépassé 10 % sur les Alpes-Maritimes, le nord de la Corse et en région rouennaise. Le soleil a brillé autant à Dinard (Ille-et-Vilaine) avec 240 heures qu'à Nice (Alpes-Maritimes) avec 237 heures.
Faits météorologiques marquants
Un printemps très venté
Tempête Freya les 3 et 4 mars sur une large moitié nord
Tempête Laura les 6 et 7 mars sur le sud et l'est du pays
Fort coup de vent sur le nord de la France le 10 mars
Vent de nord-ouest tempétueux sur le quart sud-est et la Corse le 11 mars
Fort coup de vent de sud les 24 et 25 avril
Tempête de mistral exceptionnelle pour la saison le 5 mai
Du 4 au 7 mai : pic de froid avec des gelées remarquablement tardives
Un printemps très venté
Tempête Freya les 3 et 4 mars sur une large moitié nord
Tempête Laura les 6 et 7 mars sur le sud et l'est du pays
Fort coup de vent sur le nord de la France le 10 mars
Vent de nord-ouest tempétueux sur le quart sud-est et la Corse le 11 mars
Fort coup de vent de sud les 24 et 25 avril
Tempête de mistral exceptionnelle pour la saison le 5 mai
Du 4 au 7 mai : pic de froid avec des gelées remarquablement tardives
Sous l'influence de hautes pressions atlantiques et d'un axe dépressionnaire entre la Scandinavie et la Méditerranée, un flux de nord s'est établi sur la France du 4 au 7 mai provoquant une forte chute des températures sur l'ensemble du pays et le retour de gelées très tardives. Le 4, des flocons de neige se sont parfois mêlés à la pluie sur le Nord-Ouest et des petites chutes de neige ont été observées à très basse altitude sur les massifs de l'Est et les Ardennes.
Les 5 et 6, les températures ont été en moyenne 4 à 8 °C en dessous des normales sur la quasi-totalité du territoire.
La journée du 5 a été la plus froide du mois avec une moyenne de 8 °C sur la France, soit plus de 5 °C en dessous de la normale. Une telle température moyenne n'avait pas été observée sur le pays depuis le 6 mai 1991.
De nombreuses gelées se sont produites dans la nuit du 5 au 6 qui a été la plus froide du mois avec une moyenne sur le pays de 2,5 °C. Cette valeur, plus de 6 °C en dessous des normales est exceptionnellement basse pour un mois de mai. Il faut en effet remonter à début mai 1979 pour observer une moyenne nationale des températures minimales inférieure avec 2,2 °C le 7 mai 1979.
Des records de fraîcheur nocturne ont été enregistrés avec par exemple -0,2 °C à Brest (Finistère – ouvert depuis 1945) le 5, -1,2 °C à Saint-Girons (Ariège – ouvert depuis 1949), -1,6 °C à Pontoise (Val d'Oise – ouvert depuis 1946), -2,4 °C à Tulle (Corrèze – ouvert depuis 1957) et à Beauvais (Oise – ouvert depuis 1944) le 6 ou -2,8 °C à l'aéroport de Grenoble Saint-Geoirs (Isère – ouvert depuis 1941) le 7.