En Arctique, l'année 2019 ne déroge pas à la tendance de ces dernières années, avec une fonte accélérée et précoce de la banquise, qui laisse présager à nouveau des niveaux de fonte proche des records (saison 2011-2012).
Début juin 2019 : La fonte de la banquise arctique s'accélère
Anomalies de températures à la surface du globe au mois de mai 2019 - © NOAA/ National Center for Environmental Information
Le mois de mai 2019 a été le 3e mois de mai le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec pour les régions des hautes latitudes des anomalies positives de températures fortes sur la quasi-totalité de l'océan arctique, la baie de Baffin, le Groenland. Cela poursuit la tendance observée depuis le début d'année, avec un réchauffement marqué sur les régions arctiques. En conséquence au début du mois de juin, l'étendue quotidienne de la banquise de l'Arctique se situait au second rang de la plus faible étendue des 40 dernières années.
Étendue de la banquise arctique en mai 2019 - © NSIDC
Groenland : 40 % de la calotte impactée par une fonte précoce
Depuis le 1er septembre 2018, la succession d'épisodes très doux sur la région a contribué à impacter très fortement l'écosystème groenlandais, avec une perte de masse de glace significative sur une très large partie de la calotte glaciaire (voir la zone en rouge sur l'illustration de gauche). Cette perte est plus importante que lors de la période de référence record (saison 2011-2012). Au début juin, le pourcentage de la calotte groenlandaise concernée par la fonte était déjà équivalent à celui observé habituellement au pic saisonnier de la mi-juillet.
À gauche : gains et pertes totaux de masse de la calotte glaciaire depuis le 1er septembre par rapport à la période 1981-2010. À droite : étendue géographique des zones de fonte ; pourcentage d'étendue de fonte - © polaportal.dk