Dans les Alpes, l'enneigement est très correct, il vient de retrouver des valeurs proches des normales à toutes altitudes. Dans les Pyrénées, il reste déficitaire. En Corse, il est devenu très faible. Dans les massifs de moyenne montagne, l'enneigement n'est presque constitué que de la dernière chute de neige.
Alpes du Nord
Depuis le 19 mars et jusqu'au 3 avril, un temps ensoleillé et sec avait généralisé des conditions de neige printanière sur l'ensemble des massifs. Les limites d'enneigement étaient remontées progressivement vers 1200 à 1500 m en versant nord et 1700 à 2000 m en versant sud. Les épaisseurs de neige étaient devenues légèrement déficitaires mais encore très épaisses, toujours d'1 à 2 m à 2000 m d'altitude en versant nord.
Brusque changement entre le 3 et le 4 avril, une chute de neige jusqu'à basse altitude rend le paysage hivernal.
On a relevé sur cet épisode 20 à 35 cm entre 1000 et 1500 m, 30 à 50 cm vers 2000 mètres, sur une large majorité des massifs mais localement plus, notamment en Isère, 40 cm en Chartreuse dès 1000 m ou dans le Vercors dès 1500 m. La neige a également refait son apparition jusque dans les basses vallées alpines : 2 à 4 cm en région grenobloise, 5 à 10 cm en région d'Annecy. Cette neige lourde a occasionné des dégâts sur la végétation avec des chutes de branches d'arbres et des coupures d'électricité.

Alpes du Sud
Cette nouvelle couche de neige a atteint 15 à 30 cm vers 1500 m, 30 à 50 cm vers 2000 m sur la plupart des massifs, et au-dessus de 2500 m elle a pu facilement dépasser 60 voire 80 cm sur les massifs qui ont été les plus exposés aux vents de sud-sud-ouest, et en particulier sur Champsaur, Haut-Var - Haut-Verdon et surtout Mercantour.
Corse
Pyrénées
Les chutes de neige du 3 avril sont restées modestes mais étaient relativement froides, elles ont blanchi de nouveau la montagne à partir de 1400 m. Les hauteurs de neige à 1700 m atteignent 30 à 60 cm sur la plus grande partie ouest de la chaîne, pour des hauteurs moyennes en cette saison de l'ordre de 60 cm à 1 m. Le déficit de neige se retrouve également à plus haute altitude avec, par exemple, 1,50 m de neige au lac d'Ardiden à 2450 m d'altitude, pour une moyenne à cette époque de l'année de 2,20 m. Dans l'est de la chaîne, le déficit de neige est plus marqué puisqu'avant les récentes chutes, la neige était remontée au-delà de 1800 m, quels que soient les versants. À titre d'exemple, la hauteur de neige au refuge des Cortalets au Canigou, à 2150 m d'altitude, était tombée à 0 fin mars, alors qu'elle est habituellement proche d'1 m.
Vosges, Jura et Massif central
Les chutes de neige du 3 au 4 avril ont également touché ces massifs à basse altitude. Elles se sont le plus souvent déposées sur un sol nu car l'enneigement ne persistait que près des sommets.
Dans les Vosges et le Jura, la neige est à nouveau présente ce jeudi 4 avril à partir de 400 à 500 m mais les quantités sont très différentes. Cette chute de neige a déposé dans les Vosges une couche de 5 à 10 cm vers 800 m et de 15 à 20 cm vers 1200 m ; elle a été nettement plus épaisse dans le Jura, 20 à 30 cm dès 600 à 800 m et souvent 40 à 50 cm vers 1100 m.
Dans le Massif central, une couche de neige fraîche de 5 à 10 cm n'est présente qu'à partir de 900 à 1000 m, elle atteint une vingtaine de centimètres vers 1500 m.
Le manteau neigeux en montagne peut évoluer rapidement en fonction des conditions météorologiques. Cette évolution peut être suivie sur notre site Internet, rubrique « Montagne », ainsi que sur les applications mobiles de Météo-France (dont l'application Météo Ski). |