Actualité de l'ENM portes ouvertes serres municipales

L'ENM participe aux portes ouvertes des Serres Municipales de Toulouse les 4 et 5 mai 2024

25/04/2024

L'École Nationale de la Météorologie sera présente aux Journées Portes Ouvertes des Serres Municipales de Toulouse, les 4 et 5 mai de 9h à 18h, pour évoquer le changement climatique et ses effets sur les plantes et la phénologie, science qui permet de documenter les évolutions du climat.

Le jardin phénologique de l'ENM

plantes L’ENM, avec le soutien des Serres Municipales de Toulouse et le conseil des botanistes, s’est engagée dans la plantation d’un « jardin phénologique » sur le campus de l'école. Ce jardin permet d’observer les relations entre la météorologie, le climat et le monde végétal. Il contribue ainsi aux recherches menées dans les laboratoires à l’INRAE, au CNRS et à Météo-France.

Le but de ce projet est d’illustrer par l’observation, la relation entre le climat, la météo, le vivant, la biodiversité… (variabilité du temps, changement climatique, observations, proxies, longues séries, diagnostic, effets de la météorologie et du changement climatique sur la biosphère…) et de sensibiliser aux grands défis planétaires et aux transitions, en abordant ces sujets sous une forme pratique.

Ainsi depuis le printemps-été 2023, le projet prend forme et en hiver 2023-2024 , les premières plantations ont été réalisées par les éco-volontaires (élèves et personnel de la Météopole) avec déjà 280 arbres et arbustes de 37 essences différentes plantés. Les plantations se poursuivront l'hiver prochain. Ce jardin, installé aux abords de l'amphithéâtre de plein air de la cour intérieure de l'ENM propose un espace agréable où on y retrouve le plaisir de venir y lire ou déambuler au contact de la nature…

 

La phénologie est la science qui s’intéresse à la croissance des espèces vivantes en lien avec les saisons. En botanique, les événements périodiques sont par exemple la floraison, la feuillaison, la fructification, le changement de couleur des feuilles… Jusque dans les années 1950, les observateurs du service météo notaient les informations phénologiques. Depuis, ce sont les instituts de recherche (INRAE, CNRS…, Réseau TEMPO) et des observations participatives (Observatoire des Saisons) qui maintiennent ces observations.

La disponibilité de séries phénologiques permet donc de remonter, par procuration (appelée "proxies" dans le jargon climatologique), aux conditions climatiques. Il est ainsi possible de raccorder des séries de mesures par instruments à des séries issues de la phénologie. Un exemple très connu est celui des dates de vendanges, accessibles dans les archives jusqu’au Moyen Âge (bien sûr, il faut tenir compte de la stabilité des cultures…) ; le marronnier de Genève et les cerisiers du Japon sont d’autres exemples médiatisés. La phénologie permet également de diagnostiquer les effets du changement climatique sur le vivant.