Certaines villes d'un quart sud-est de la France ont connu leur début d'année le plus ensoleillé depuis l'ouverture des stations. Cette situation est essentiellement due à l'ensoleillement exceptionnel de février. Avec les régimes océaniques, dominants au cours de l'hiver, l'ensoleillement dans les régions de climat méditerranéen est favorisé, quand les vents franchissent la ceinture de montagnes qui bordent la « Grande Bleue ».
Pourtant, ces régions ne sont pas celles qui ont connu la plus forte anomalie d'ensoleillement. Le Mâconnais, plus habitué aux grisailles fréquentes en cette période de l'année (les fameux brouillards du val de Saône), les supplante en effet. Brumes et brouillards se sont moins manifestés, permettant au soleil de briller 50 % de plus que d'habitude*.
Voici les villes qui battent le record d'ensoleillement depuis le 1er janvier :
Villes | Ensoleillement du 1er janvier au 7 mars 2019 en heures | Précédent record (année) |
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Mâcon | 283h31 (+50%) | 269h11 (2008) |
Le Luc en Provence | 465h17 (+25%) | 442h24 (2000) |
Île du Levant | 496h52 | 434h12 (1989) |
Bastia | 429h02 (+28%) | 424h36 (1959) |
À noter que si Marseille ne bat de record sur la période, la cité n'a encore connu aucune journée grise, c'est à dire sans le moindre rayon de soleil, depuis le début de l'année. C'est inédit depuis le début des données en 1946.
En corollaire de cette situation, le sud-est de la France connaît un déficit de précipitations assez important depuis le début de l'année, dépassant parfois les 80 % entre Perpignan et Marseille.
Ces prochains jours, de la pluie… presque partout
Ensoleillement et absence de précipitations pourraient d'ailleurs durer un peu sur ces régions. En effet, la configuration météorologique s'y prête jusqu'en fin de semaine prochaine. La nette prédominance du régime d'oscillation nord-Atlantique positive (dit NAO+) , favorisera de fréquents passages pluvieux (et parfois venteux) sur la plupart des régions, mais le temps restera le plus souvent sec sur une portion du pourtour méditerranéen, notamment de l'est du Languedoc à la Provence-Côte d'Azur. Les contrastes entre les régions de climat océanique et celles de climat méditerranéen auront donc tendance à s'accentuer.
Anomalie du cumul de précipitations prévue par le modèle européen CEP et de sa prévision d'ensemble du lundi 11 au dimanche 17 mars 2019
* : anomalie de la durée d'ensoleillement par rapport à la moyenne climatologique 1991-2010