Le climat polynésien est influencé depuis novembre 2010 par un épisode « La Niña » très marqué qui a atteint son maximum en décembre. Ce phénomène se traduit par une sécheresse en Polynésie française, qui reste à l'écart des perturbations pluvieuses majeures repoussées plus à l'ouest.
La « saison des pluies » (ou « saison chaude ») dure cinq mois en Polynésie, de novembre à mars, et représente en moyenne 60 à 70% du cumul pluviométrique annuel. Cette année, de novembre 2010 à mars 2011, la saison est exceptionnellement sèche. Le déficit pluviométrique touche toute la Polynésie française. Sur la Société et les Tuamotu-Gambier, il a plu de 2 à 3 fois moins qu'en moyenne.
De nombreux records ont été battus : les relevés de Faa'a, Rikitea, Rangiroa, Napuka, Puka Puka, Tatakoto ou encore Tureia sont les plus faibles jamais enregistrés. Le sud des Australes est cependant moins concerné, avec un déficit pluviométrique de seulement 7 % à Rapa.
Station | Cumul de la saison 2010-2011 | Cumul d'une saison moyenne | Déficit | Ancien record |
Faa'a | 364 mm | 1123 mm | 68 % |
650 mm (en 2008-2009) |
Rikitea | 354 mm | 926 mm | 62 % | 521 mm (en 1980-1981) |
Rangiroa | 334 mm | 855 mm | 61 % | 590 mm (en 2005-2006) |
Puka-Puka | 296 mm | 502 mm | 41 % | 314 mm (en 2006-2007) |